L’accouplement chez la chienne se déroule idéalement entre le 11ème et le 15ème jour des chaleurs, lorsque le taux de progestérone est optimal pour la fécondation. La durée de gestation varie entre 57 et 72 jours après l’ovulation, avec une moyenne de 63 jours. Les signes d’accouchement incluent une baisse de température corporelle d’environ 1°C, des pertes vulvaires, et un comportement de nidification. La mise bas se déroule en trois phases distinctes : préparatoire (4-36h), expulsion des chiots (intervalle idéal de 30-60 minutes entre chaque chiot), et expulsion des placentas. Une surveillance attentive permet d’identifier rapidement les complications comme un chiot bloqué ou une inertie utérine, nécessitant une intervention vétérinaire immédiate. Savoir reconnaître la différence entre une mise bas normale et une situation d’urgence est vital pour la santé de la mère et des chiots. La préparation d’un environnement calme et propre, ainsi qu’un suivi vétérinaire régulier tout au long de la gestation, contribuent grandement au succès de la reproduction canine.

Comprendre les cycles de reproduction chez la chienne
Avant d’envisager une portée, il est indispensable de comprendre comment fonctionne le système reproducteur de votre chienne.
Les chaleurs et la période de fertilité
Les chaleurs chez la chienne surviennent en général tous les 6 à 8 mois et se divisent en quatre phases : proestrus (saignements), œstrus (période fertile), diestrus et anœstrus. C’est uniquement pendant l’œstrus, qui dure environ 5 à 9 jours, que la chienne est réceptive au mâle et que la fécondation peut avoir lieu, avec un pic de fertilité en général entre le 11ème et le 15ème jour après le début des saignements.
Âge idéal pour la première reproduction
Vous vous demandez quel est le moment idéal pour une première portée ? Les vétérinaires recommandent d’attendre que la chienne ait atteint sa maturité physique complète, en général vers 2 ans, et jamais avant ses deuxièmes chaleurs. Cette patience permet d’éviter des complications liées à une gestation précoce et assure un meilleur développement des chiots, sachant que les races de grande taille atteignent leur maturité plus tardivement que les petites races.
Signes annonciateurs des périodes favorables à l’accouplement
Comment savoir quand votre chienne est prête pour l’accouplement ? Observez attentivement ces changements : gonflement vulvaire qui s’amollit, écoulement sanguin qui devient plus clair et moins abondant, et surtout, comportement de la chienne qui devient plus joueuse et accepte les avances du mâle. Un test de progestérone réalisé chez le vétérinaire peut confirmer avec précision le moment optimal pour la saillie, maximisant ainsi les chances de réussite.

Le processus d’accouplement
La saillie est une étape déterminante qui requiert préparation, patience et un environnement adapté pour maximiser les chances de réussite.
Préparation et organisation de la saillie
Savez-vous que le lieu choisi pour la saillie influence grandement son succès ? Privilégiez un espace calme, familier pour le mâle et neutre pour la femelle, avec un sol non glissant permettant une bonne stabilité. Prévoyez cette rencontre entre le 11ème et 15ème jour des chaleurs, et assurez-vous que les deux chiens sont en bonne santé, avec vaccins et vermifuges à jour.
Les différentes étapes de l’accouplement
L’accouplement canin suit un processus bien défini que tout éleveur doit connaître :
- La monte : le mâle chevauche la femelle et effectue des mouvements de bassin jusqu’à la pénétration
- Le nouage : le bulbe pénien se gonfle, créant une connexion ferme entre les deux animaux
- L’éjaculation : le mâle libère son sperme pendant le nouage, processus pouvant durer de 5 à 30 minutes
Pourquoi les chiens restent « collés » après la saillie
Vous avez déjà remarqué ce phénomène particulier ? Le « nouage » ou « accrochage » est une adaptation évolutive unique aux canidés : le bulbe pénien du mâle gonfle largement tandis que les muscles vaginaux de la femelle se contractent, créant une liaison physique qui peut durer jusqu’à 30 minutes. Cette connexion prolongée augmente les chances de fécondation en maintenant le sperme près du col utérin, et ne doit jamais être interrompue sous risque de blessures graves.
Solutions en cas d’échec de la saillie
La nature ne coopère pas toujours comme prévu ? Ne vous découragez pas ! Après un échec de saillie naturelle, plusieurs options s’offrent à vous : tenter une nouvelle rencontre 24 à 48 heures plus tard, consulter un vétérinaire pour vérifier l’absence d’anomalies anatomiques, ou recourir à l’insémination artificielle qui peut se pratiquer avec du sperme frais, réfrigéré ou congelé selon les circonstances et la distance entre les reproducteurs.
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La mise bas chez la chienne, les conseils de nos vétérinaires.
Votre chienne attend des chiots et c’est bientôt le grand jour ? Voici quelques conseils pratiquespour assurer la venue des chiots.
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La gestation et le suivi prénatal
Une fois la saillie réussie, commence une période passionnante nécessitant attention et soins spécifiques pour assurer le bon développement des futurs chiots.
Durée de la gestation et calendrier de développement
Saviez-vous que la durée de gestation chez la chienne varie largement ? Elle s’étend en général de 57 à 72 jours après l’ovulation, avec une moyenne de 63 jours à partir de la saillie. Les premiers signes de développement fœtal sont détectables par échographie dès le 20ème jour, tandis que les battements cardiaques apparaissent vers le 25ème jour et la minéralisation osseuse, visible aux rayons X, commence vers le 45ème jour.
Signes de confirmation d’une gestation réussie
Comment être certain que votre chienne attend des chiots ? Les premiers indices apparaissent en général trois semaines après la saillie : légère prise de poids, développement mammaire, modifications comportementales comme une augmentation de l’appétit ou parfois des nausées matinales. La confirmation définitive peut être obtenue par palpation abdominale (entre le 28ème et 35ème jour), échographie (dès le 20ème jour) ou test sanguin de relaxine (hormone spécifique à la gestation) à partir du 25ème jour.

Préparation du lieu de mise bas
Quand faut-il commencer à préparer l’arrivée des chiots ? Idéalement deux semaines avant la date prévue de mise bas, rassemblez :
- Une caisse de mise bas ou whelping box avec rebords suffisamment hauts
- Des alèses ou journaux absorbants à remplacer régulièrement
- Des serviettes propres pour sécher les chiots
- Une source de chaleur comme une lampe chauffante ou un tapis chauffant
- Une balance précise pour peser les chiots
- Un thermomètre rectal pour surveiller la température de la mère
- Le numéro de téléphone de votre vétérinaire en cas d’urgence
Importance de la consultation prénatale
Pourquoi consulter un vétérinaire pendant la gestation ? Une visite prénatale, idéalement vers la 5ème semaine, permet d’évaluer l’état de santé général de la future mère, d’estimer le nombre de chiots attendus et de détecter d’éventuelles complications. Votre vétérinaire pourra aussi vous conseiller sur l’alimentation spécifique pour chiennes gestantes, vérifier si une supplémentation est nécessaire, et vous préparer aux différentes étapes de la mise bas en vous expliquant les signes d’alerte qui nécessiteraient une intervention urgente.

Les signes annonciateurs de la mise bas
À l’approche du grand jour, votre chienne vous enverra plusieurs signaux qu’il faut savoir interpréter pour vous préparer à l’arrivée des chiots.
Modifications du comportement
Avez-vous remarqué des changements dans l’attitude de votre chienne ? Dans les 24 à 48 heures précédant la mise bas, elle peut devenir plus agitée ou au contraire plus calme, chercher à s’isoler ou au contraire ne plus vous quitter. Le comportement de nidification est particulièrement révélateur : votre chienne grattera, tournera en rond et arrangera ses couvertures, préparant instinctivement un endroit confortable et sécurisé pour ses petits.
Changements physiologiques observables
Plusieurs transformations physiques annoncent l’imminence de l’accouchement chez votre chienne :
Signe physiologique | Délai avant la mise bas |
---|---|
Gonflement mammaire prononcé | 1 à 2 semaines |
Production de colostrum (premier lait) | 24 à 48 heures |
Relâchement des ligaments pelviens | 24 à 48 heures |
Ventre « tombant » vers l’avant | 24 à 48 heures |
Perte d’appétit | 12 à 24 heures |
Tremblements musculaires légers | 2 à 12 heures |
Baisse de température : un indicateur fiable
Connaissez-vous le signe le plus précis de mise bas imminente ? La température rectale de votre chienne chutera d’environ 1°C, passant de 38,5°C à environ 37-37,5°C dans les 8 à 24 heures précédant le début du travail. Cette baisse de température coïncide avec la diminution du taux de progestérone à moins de 2 ng/ml, marquant le début physiologique du processus de mise bas – prenez donc l’habitude de mesurer la température de votre chienne deux fois par jour dès le 58ème jour de gestation.
Écoulements vulvaires et relâchement de la vulve
Quels sont les derniers signaux d’alerte ? Environ 48 heures avant la mise bas, la vulve de votre chienne deviendra plus molle et plus relâchée pour faciliter le passage des chiots. Des pertes vulvaires transparentes à verdâtres peuvent apparaître, signalant l’expulsion du bouchon muqueux qui protégeait l’utérus pendant la gestation – contrairement au bouchon muqueux chez la chatte, celui de la chienne est souvent moins visible et peut passer inaperçu si vous ne surveillez pas attentivement.
Le déroulement de la mise bas
Le processus de naissance chez la chienne se divise en trois phases distinctes qu’il faut savoir reconnaître pour intervenir au bon moment si nécessaire.
Phase préparatoire (stade 1)
À quoi ressemblent les premières heures du travail ? Cette phase initiale, qui peut durer de 4 à 36 heures, se caractérise par des contractions utérines non visibles extérieurement mais qui préparent le col à se dilater. Votre chienne montrera des signes d’inconfort, haletant fréquemment, tremblant parfois, refusant de manger et cherchant constamment à faire son nid – c’est le moment de rester calme et de lui offrir un environnement serein, sans intervenir tant que son comportement reste normal.
Phase d’expulsion des chiots (stade 2)
Comment reconnaître le début de l’accouchement proprement dit ? Les contractions abdominales deviennent visibles et votre chienne adopte une position caractéristique, se mettant à pousser activement. L’apparition d’une poche de liquide amniotique (« perte des eaux ») ou directement d’un chiot signale le début de cette phase fondamentale, durant laquelle la mère alternera entre périodes de poussées intenses et moments de repos. Chaque chiot peut naître soit dans sa poche amniotique que la mère déchirera, soit après rupture naturelle de cette poche, dans une présentation normale en position antérieure (pattes avant et tête) ou postérieure (pattes arrière).
Phase d’expulsion des placentas (stade 3)
Que se passe-t-il après la naissance de chaque chiot ? L’expulsion du placenta suit en général celle du chiot dans les minutes qui suivent, bien que parfois plusieurs chiots puissent naître avant l’expulsion de leurs placentas respectifs. La chienne ingère habituellement les placentas, un comportement naturel qui lui fournit des nutriments et l’aide à stimuler sa lactation, mais veillez à ce qu’elle n’en consomme pas trop pour éviter des troubles digestifs – comptez toujours les placentas expulsés pour vous assurer qu’aucun ne reste dans l’utérus, ce qui pourrait causer une infection post-partum.

Repères temporels normaux
Quand faut-il s’inquiéter et contacter un vétérinaire ? Gardez en tête ces durées normales :
- Durée totale de la mise bas : 2 à 24 heures selon la taille de la portée
- Intervalle entre chaque chiot : en général 30 à 60 minutes
- Temps de poussées actives pour un chiot : maximum 30 minutes
- Délai maximal sans progression après rupture des eaux : 2 heures
- Délai maximal entre deux chiots sans signes de travail : 4 heures
- Temps de poussées improductives : pas plus de 30 minutes sans progression
Les complications possibles et quand consulter
Malgré toutes vos précautions, des difficultés peuvent survenir lors de l’accouchement canin et nécessiter une intervention professionnelle rapide.
Signes d’alerte pendant la mise bas
Comment distinguer une mise bas qui progresse normalement d’une situation problématique ? Soyez particulièrement vigilant si votre chienne présente une fatigue excessive, des tremblements anormaux, une fièvre (température supérieure à 39,5°C), ou si elle semble en détresse avec des gémissements constants. Des écoulements vulvaires verdâtres ou noirâtres abondants sans expulsion de chiot, ou une odeur nauséabonde provenant des pertes sont également des signaux d’alarme qui ne doivent jamais être ignorés car ils peuvent indiquer une souffrance fœtale ou une infection utérine aiguë.
Les dystocies et l’inertie utérine
Avez-vous déjà entendu parler des dystocies ? Ce terme médical désigne les difficultés lors de l’accouchement, particulièrement fréquentes chez certaines races comme les brachycéphales (Bouledogues, Carlins) qui peuvent atteindre jusqu’à 90% de cas problématiques. L’inertie utérine, quant à elle, survient lorsque les contractions s’affaiblissent ou cessent complètement, souvent après la naissance de plusieurs chiots ou dans les cas de portées nombreuses où l’utérus s’épuise – cette complication peut être primaire (dès le début du travail) ou secondaire (après l’expulsion d’un ou plusieurs chiots), et nécessite en général un traitement médicamenteux pour stimuler les contractions ou, dans les cas graves, une césarienne.
Situations nécessitant une intervention vétérinaire d’urgence
Quand faut-il absolument contacter votre vétérinaire sans attendre ? Voici les situations critiques :
- Un chiot bloqué dans le canal pelvien pendant plus de 15-20 minutes
- Des contractions improductives durant plus de 30 minutes
- Plus de 2 heures de travail actif sans expulsion de chiot
- Plus de 4 heures entre deux naissances sans signes de travail
- Écoulements vulvaires abondants, nauséabonds ou contenant du sang frais
- Faiblesse extrême, collapsus ou perte de conscience de la mère
- Apparition soudaine d’une masse vulvaire (prolapsus utérin possible)
- Mise bas qui ne démarre pas 24-48h après la chute de température
- Présence confirmée de chiots mais absence totale de contractions
- Signes de détresse fœtale (liquide amniotique verdâtre ou méconium)
Les soins post-partum
Après l’effort intense de la mise bas, une période critique commence pour assurer la santé de la mère et la survie des chiots.

Soins immédiats pour la mère et les chiots
Que faire dans les premières minutes suivant la naissance ? Assurez-vous d’abord que chaque chiot respire correctement – si la mère ne nettoie pas immédiatement ses petits, intervenez en frottant doucement le nouveau-né avec une serviette propre pour stimuler sa respiration. Pour la mère, offrez de l’eau fraîche et une COLLATION énergétique facilement digestible, puis vérifiez que ses mamelles sont accessibles aux chiots qui doivent téter le colostrum riche en anticorps dans les 12 premières heures 🐾 – n’hésitez pas à aider les plus faibles à trouver un mamelon si nécessaire.
Alimentation adaptée pour la chienne allaitante
Saviez-vous que les besoins nutritionnels d’une chienne allaitante peuvent tripler ? Proposez une alimentation spéciale lactation, riche en protéines et en calories, répartie en 3 à 4 repas quotidiens pour soutenir la production de lait. La ration alimentaire doit augmenter peu à peu jusqu’à la 3ème-4ème semaine post-partum (pic de lactation), puis être ajustée en fonction du nombre de chiots et de leur croissance – une hydratation abondante est également primordiale, car la production de lait nécessite un apport en eau largement accru.
Surveillance des premières heures et des premiers jours
À quels signaux faut-il rester attentif après la mise bas ? Surveillez au quotidien la température de la mère (une fièvre supérieure à 39,5°C peut indiquer une métrite ou une mammite) et l’aspect des lochies (écoulements post-partum normalement rougeâtres puis brunâtres, qui peuvent persister jusqu’à 3 semaines). Concernant les chiots, pesez-les idéalement deux fois par jour pour vérifier leur prise de poids – un chiot sain doit être chaud au toucher, avoir le ventre plein après la tétée et prendre environ 5-10% de son poids au quotidien, tandis qu’une perte de poids, des pleurs constants ou un isolement du reste de la portée sont des signes préoccupants nécessitant un avis vétérinaire.