Déterminer si votre chat est un mâle ou une femelle se résume à observer deux éléments sous sa queue : la distance entre l’anus et l’organe génital, et la forme de cet orifice.
Chez le chat mâle, vous verrez deux ouvertures circulaires espacées d’environ 1 à 2 cm, formant visuellement deux points « : ». Chez la chatte, l’anus et la vulve (une fente verticale) sont séparés de moins de 1 cm, évoquant plutôt un point d’exclamation inversé « i ». Cette observation visuelle reste fiable dès les premières semaines de vie, même si les testicules ne deviennent vraiment visibles qu’entre 8 et 12 semaines. Attention aux pièges : la couleur du pelage (comme les robes écaille de tortue) ou le comportement ne constituent pas des indicateurs absolus, et une manipulation inadaptée peut stresser l’animal ou fausser votre diagnostic.
Maintenant, voyons comment procéder concrètement pour examiner votre compagnon sans erreur, quel que soit son âge…
Observer le « point rose » : la méthode visuelle infaillible
La zone située sous la queue de votre chat recèle deux informations anatomiques qui, une fois décodées, ne laissent pratiquement aucune place au doute.
Les deux signes distinctifs à repérer sous la queue
Voici ce qu’il faut chercher : l’anus se trouve en position supérieure chez tous les chats, reconnaissable à sa forme circulaire sombre. Juste en dessous apparaît le second orifice, ce fameux « point rose » dont l’aspect change tout. Chez le mâle, cet orifice génital forme un petit cercle parfait, créant visuellement deux ronds superposés comme le symbole « : ». L’espace qui les sépare mesure en général entre 1 et 2 cm, même chez un chaton de quelques semaines. Chez la femelle, la vulve dessine une fente verticale étroite, positionnée très près de l’anus (moins de 1 cm), rappelant la forme d’un « i » minuscule. Cette différence de distance et de forme constitue votre repère principal, bien avant que d’autres caractéristiques ne deviennent visibles.
Mais pour vous simplifier encore la tâche…
Mâle ou femelle : le tableau des différences en un coup d’œil
| Critère | Chat mâle | Chatte femelle |
|---|---|---|
| Distance entre orifices | 1 à 2 cm (largeur d’un doigt) | Moins de 1 cm (très rapprochés) |
| Forme de l’orifice génital | Circulaire (○), semblable à l’anus | Fente verticale (I), comme un sillon |
| Présence de testicules | Visibles entre 8-12 semaines sous forme de petites bosses entre les deux orifices | Absentes |
| Apparence globale | Configuration « : » (deux points superposés espacés) | Configuration « i » (point d’exclamation inversé avec trait vertical) |
Ce tableau résume l’essentiel, mais la manipulation du chat durant l’examen mérite toute votre attention…
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Réussir l’examen sans stresser votre chat (ni vous tromper)
La théorie est claire, mais sur le terrain, une mauvaise approche peut transformer cette observation simple en moment de stress pour vous comme pour votre compagnon.
Les 4 règles d’or pour manipuler votre chat selon son âge
- Choisir le bon moment et le bon environnement : installez-vous dans une pièce chaude (minimum 22°C pour les chatons), sur une surface stable et confortable. Ne séparez JAMAIS un chaton de sa mère plus de quelques minutes, et privilégiez un moment où l’animal est calme, idéalement après une tétée ou un repas. Fiabilité de l’observation : possible dès la naissance, mais les organes restent minuscules.
- Adopter la bonne prise : soulevez délicatement le chat en plaçant une main sous son poitrail et l’autre sous son arrière-train. Pour un chaton, tenez-le dans la paume d’une main, ventre vers le haut. Soulevez doucement la queue sans tirer dessus, juste assez pour dégager la vue sur la zone ano-génitale. Si l’animal se débat, reposez-le immédiatement 😊. Fiabilité optimale : à partir de 2 mois, quand les proportions facilitent l’observation.
- Observer méthodiquement sans précipitation : prenez 10 à 15 secondes pour identifier d’abord l’anus, puis le second orifice. Mesurez mentalement la distance avec votre doigt comme repère. Chez les très jeunes chatons (moins de 3 semaines), l’observation demande une lumière optimale et parfois une loupe, car les structures mesurent à peine quelques millimètres. Confirmation visuelle : entre 8 et 12 semaines, quand les testicules du mâle deviennent palpables.
- Récompenser et respecter les limites : après l’examen, offrez une friandise ou une caresse apaisante. Si après deux tentatives le chat reste agité, reportez l’observation. Un chaton stressé contracte ses muscles, ce qui peut masquer temporairement certaines caractéristiques anatomiques. Visibilité maximale : à 6 mois, les testicules sont pleinement descendus et indiscutables chez le mâle.
Maintenant, parlons des fausses pistes qui trompent régulièrement les propriétaires…
Pelage tricolore, comportement… ces indices qui peuvent vous induire en erreur
Sophie, adoptante d’un chaton écaille-de-tortue, était persuadée d’avoir une femelle. Après tout, cette robe tricolore mêlant roux, noir et blanc caractérise effectivement les chattes dans 99,9% des cas, en raison d’une particularité génétique liée au chromosome X. Trois mois plus tard, son vétérinaire confirmait pourtant qu’il s’agissait d’un mâle atteint du syndrome de Klinefelter (XXY), une anomalie chromosomique rarissime. À l’inverse, Marc avait baptisé « Simba » son chaton entièrement roux, convaincu que cette couleur garantissait un mâle. Résultat : « Simba » est devenue « Nala » lors de la stérilisation, car si 80% des chats roux sont effectivement des mâles, les 20% restants sont bel et bien des femelles. Le comportement pose également problème : un chaton femelle peut se montrer bagarreur et territorial, tandis qu’un mâle peut être doux et câlin, surtout avant la puberté. Quant aux chatons de moins de 3 semaines, leur immaturité anatomique rend parfois la vulve si discrète qu’elle ressemble à un simple repli cutané, source fréquente de confusion. Mentionnons enfin la cryptorchidie, cette anomalie où un ou deux testicules restent coincés dans l’abdomen : un mâle cryptorchide de 4 mois peut sembler dépourvu de testicules visibles, mimant l’anatomie féminine si l’on se fie uniquement à la palpation. Seule l’observation de la forme et de la distance des orifices reste fiable, indépendamment de ces variables trompeuses.
