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Un homme jugé pour avoir capturé 269 hérissons afin de faire le buzz sur TikTok

Thierry

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Un jeune homme de 24 ans vient d’être jugé à Libourne (Gironde) pour avoir capturé illégalement 269 hérissons entre 2020 et 2024 dans le but de créer du contenu viral sur TikTok. Cette affaire met en lumière les dangers que représentent les défis sur les réseaux sociaux pour les espèces protégées. Le prévenu utilisait des chiens dressés pour pister ces animaux nocturnes, les enfermait dans des cages et documentait ses captures sur la plateforme. Le hérisson d’Europe, classé comme « quasi menacé » sur la liste rouge de l’UICN, a vu sa population diminuer de 16 à 33% au cours de la dernière décennie. L’Office français de la biodiversité (OFB) a signalé ces pratiques après avoir découvert les vidéos en ligne. Les associations environnementales réclament près de 30 000 euros en dommages et intérêts, tandis que le parquet a requis 210 heures de travaux d’intérêt général et une amende de 300 euros. Le verdict est attendu pour le 21 mai 2025.

L’affaire qui secoue la protection animale

Le procès qui s’est tenu le 3 avril 2025 au tribunal de Libourne a révélé l’ampleur d’un braconnage systématique. Le jeune homme a avoué avoir capturé 269 hérissons sur quatre ans, avec un record personnel de 32 spécimens en seulement deux heures. Vous vous demandez peut-être ce qui motivait ces captures ? Uniquement la quête de notoriété digitale et l’accumulation de « likes » sur TikTok. 🦔 Cette affaire soulève des questions fondamentales sur notre rapport aux animaux sauvages à l’ère des réseaux sociaux.

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Un homme jugé pour avoir capturé 269 hérissons pour TikTok

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Le modus operandi d’un braconnier 2.0

Comment opérait ce braconnier digital ? Armé de chiens spécialement dressés pour pister ces petits mammifères nocturnes, il parcourait les zones rurales entre Bergerac et Sainte-Foy-la-Grande. Une fois capturés, les hérissons étaient placés dans des cages, filmés puis supposément relâchés – bien que certains soient morts durant le transport. Sa stratégie consistait à publier régulièrement ces captures sur TikTok pour alimenter sa notoriété, transformant un acte illégal en contenu de divertissement.

Statut du hérisson et menaces sur l’espèce

Ces captures répétées s’ajoutent aux nombreuses menaces qui pèsent déjà sur cette espèce vulnérable. Le hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) n’est pas un simple animal de nos jardins – c’est une espèce protégée par la loi française et classée « quasi menacée » d’extinction. Saviez-vous que leur population a drastiquement chuté ces dernières années ? Les études montrent une réduction alarmante de 16 à 33% sur la dernière décennie. Les principales causes ? Pesticides agricoles, raréfaction des insectes, accidents routiers et maintenant, le braconnage motivé par les tendances TikTok.

Réactions des associations et implications légales

Face à cette exploitation d’une espèce déjà fragilisée, les associations de protection environnementale ont vivement réagi. Elles demandent une sanction exemplaire et près de 30 000 euros de dommages et intérêts pour réparer le préjudice écologique. Le parquet, quant à lui, a requis 210 heures de travaux d’intérêt général et une amende de 300 euros. Mais ces sanctions sont-elles à la hauteur du préjudice ? L’avocat du prévenu plaide l’ignorance, argumentant que son client ne mesurait pas les conséquences de ses actes sur la conservation de l’espèce. La justice doit désormais trancher entre sensibilisation et punition, avec une décision attendue pour le 21 mai 2025.

Quand les réseaux sociaux encouragent les comportements nuisibles

La décision judiciaire à venir soulève une question plus large : quelle est la responsabilité des plateformes sociales dans la promotion indirecte de comportements nuisibles à la faune ? Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Les algorithmes de TikTok et autres réseaux valorisent le contenu sensationnel, créant une incitation perverse à la transgression pour obtenir visibilité et validation sociale. Avez-vous remarqué la multiplication des défis impliquant des animaux sauvages ? Cette dynamique transforme des espèces protégées en simples accessoires pour contenu viral, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la biodiversité.

Hérisson, (Nom scientifique : Erinaceus europaeus) sauvage, indigène, E
Hérisson, (Nom scientifique : Erinaceus europaeus)

Comment protéger les hérissons dans notre environnement

Au-delà des sanctions judiciaires, cette affaire nous rappelle l’urgence d’agir pour la protection du hérisson d’Europe. Vous pouvez contribuer à leur préservation par des gestes simples mais efficaces. Créer des « passages à hérissons » entre jardins, laisser des zones sauvages dans vos espaces verts, ou installer des abris spécifiques sont autant d’actions concrètes. La sensibilisation reste notre meilleure arme : partagez les informations sur le statut protégé de ces animaux, particulièrement auprès des jeunes utilisateurs de réseaux sociaux.

Foire aux questions

Contactez rapidement un centre de soins pour la faune sauvage local ou une association spécialisée comme la LPO. En attendant, placez-le dans une boîte en carton avec une bouteille d’eau chaude enveloppée dans un linge et proposez-lui de l’eau.

Créez des passages entre jardins (trous de 13×13 cm dans les clôtures), laissez des zones non tondues et des tas de feuilles mortes. Installez un abri spécifique ou une simple caisse retournée avec une entrée de 13 cm pour leur offrir un refuge.

Les pesticides, la circulation routière, les tondeuses robotisées nocturnes, la fragmentation des habitats et les piscines sans échappatoire constituent les principales menaces. Les filets de protection des potagers peuvent également piéger ces animaux.

Non, le hérisson d’Europe est une espèce protégée par l’arrêté du 23 avril 2007. Il est strictement interdit de les capturer, transporter ou détenir, sauf autorisation spéciale pour les centres de soins agréés.

Utilisez les fonctionnalités de signalement de la plateforme concernée en précisant qu’il s’agit d’une espèce protégée. Contactez également l’Office français de la biodiversité qui peut engager des poursuites judiciaires contre les auteurs.

Bio de

Thierry

Thierry Leroy | Étudiant en école vétérinaire & Fondateur du blog

Passionné par le bien-être animal depuis toujours, je partage ici mes connaissances acquises sur les bancs de l'école vétérinaire et auprès d'experts du domaine. Entre examens et stages cliniques, je consacre mon temps libre à décoder la médecine vétérinaire pour vous offrir des conseils pratiques et accessibles.

Mon carnet de notes ne me quitte jamais, que ce soit pour documenter un cas clinique intéressant ou pour répondre à vos questions sur la santé de vos compagnons, qu'ils aient des poils, des plumes ou des écailles !

Je crois fermement que chaque animal mérite les meilleurs soins possibles, et que l'éducation des propriétaires est la clé d'une relation harmonieuse avec nos amis à quatre pattes.

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« Prendre soin d'un animal, c'est aussi prendre soin de son humain. »

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